Mon premier souvenir de Gang Gang Dance est un set complètement débridé, incompréhensible et vraiment pas loin d’être pénible une nuit de fin de printemps au festival Primavera. Maquillés et gesticulant sur une musique qu’ils semblaient être les seuls à comprendre (bien que le public espagnol soit assez impressionnant niveau ouverture d’esprit), la chanteuse n’en finissant plus de faire n’importe quoi. J’ai regardé en entier cela dit, abruti, attendant patiemment la suite.
Plutôt rancunier (bien que de bonne volonté), c’est néanmoins avec plaisir que je me suis plongé dans Saint Dymphna, après avoir prudemment gouté l’eau du bout du pied.
On parle souvent d’Animal Collective lorsqu’on parle de Gang Gang Dance, la plupart du temps par paresse mais, pour une fois, la comparaison est appropriée sur pas mal de points. Les deux groupes suivent une trajectoire globale assez similaire, laissant les expérimentations les guider pour finir, dans le cas de leurs derniers albums respectifs, à une musique pop que l’on qualifierait volontiers, bien qu’à tort, d’accidentelle tellement elle est peu conventionnelle. Les deux groupes partagent également un goût certain pour la world music (qui dans le cas de Gang Gang Dance peut être une sorte de réinterprétation de la non-vague No Wave du début des années 80), ayant la bonne idée de donner vie à leurs morceaux en leur glissant rythmes syncopés et chants tribaux sous la peau.
Les différences maintenant. Frère caché du très ensoleillé Merriweather Post Pavilion, Saint Dymphna est habîté par une impressionante fougue expérimentale. On se retrouve avec un magma pop avant-gardiste excitant mêlant influences pop, noise, world, dance et hip hop, le tout avec une atmosphère très urbaine, plus dure et froide que celle de leurs compatriotes.
La vraie réussite du disque se situe dans l’équilibre que le groupe arrive à trouver entre expérimentation et structures pop, réussissant à préserver une délicieuse instabilité, goûtant à tout avec une gourmandise d’enfant qui ne se refuse rien.
Plutôt rancunier (bien que de bonne volonté), c’est néanmoins avec plaisir que je me suis plongé dans Saint Dymphna, après avoir prudemment gouté l’eau du bout du pied.
On parle souvent d’Animal Collective lorsqu’on parle de Gang Gang Dance, la plupart du temps par paresse mais, pour une fois, la comparaison est appropriée sur pas mal de points. Les deux groupes suivent une trajectoire globale assez similaire, laissant les expérimentations les guider pour finir, dans le cas de leurs derniers albums respectifs, à une musique pop que l’on qualifierait volontiers, bien qu’à tort, d’accidentelle tellement elle est peu conventionnelle. Les deux groupes partagent également un goût certain pour la world music (qui dans le cas de Gang Gang Dance peut être une sorte de réinterprétation de la non-vague No Wave du début des années 80), ayant la bonne idée de donner vie à leurs morceaux en leur glissant rythmes syncopés et chants tribaux sous la peau.
Les différences maintenant. Frère caché du très ensoleillé Merriweather Post Pavilion, Saint Dymphna est habîté par une impressionante fougue expérimentale. On se retrouve avec un magma pop avant-gardiste excitant mêlant influences pop, noise, world, dance et hip hop, le tout avec une atmosphère très urbaine, plus dure et froide que celle de leurs compatriotes.
La vraie réussite du disque se situe dans l’équilibre que le groupe arrive à trouver entre expérimentation et structures pop, réussissant à préserver une délicieuse instabilité, goûtant à tout avec une gourmandise d’enfant qui ne se refuse rien.
Super album, à la fois déconcertant et excitant, qu'on ne se lasse pas d'explorer.
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