lundi 5 octobre 2009

LIVE: Castanets + Lazarus, Stimultania

04/10/2009


J'aime beaucoup Cathedral, le premier disque de Castanets, le seul de sa discographie à se concentrer sur les chansons et les paroles, évitant les égarements malheureux (solos, rimes faciles, etc) qui empêchent tous les disques suivants d'être mémorables. Il y a bien un ou deux morceaux par disque qui surnagent mais en général ça reste carrément oubliable. Ça a un côté presque étrange, bizarre, ce premier disque, perle de jais, et les suivants (bon First Light's Freeze a ses moments mais il n'annonçait déjà rien de bon) desquels on ne retient pas grand chose. On finit presque à penser à un accident, on remet en questions nos oreilles, notre perception du disque. C'est comme si du jour au lendemain (et finalement très tôt) il avait décidé que ça allait, qu'il avait prouvé ce qu'il avait à prouver et que maintenant il pouvait relâcher la pédale. Ou alors il a rien de plus à dire. Les doutes planent.

Commençons par Lazarus, en première partie, grand et anguleux, cheveux longs sur bûcheron maigre. Et c'était bien. Morceaux construits sur deux ou trois accords, tout en répétition pour mieux se concentrer sur le fond, chansons qu'il me faudra réécouter pour juger plus avant. Bon concert, un charme certain dans l'imperfection, San Francisco sous la neige.

Et après, Castanets. Au départ c'était juste Raymond Raposa et apparemment il s'est fait des potes vu qu'il joue avec quatre musiciens. Lui est déguisé en clochard, cheveux sales, barbe, tongs sous ongles longs, grosse parka pour la nuit sous le pont. Contraste saisissant avec les deux musiciennes proprettes en slim. Les doutes s'épaississent et ne s'éclairciront pas avant la fin du set (très court) duquel ressortirent un "Sway" mignon, le morceau rock du dernier disque et une version tronquée de "You Are the Blood." Le tout très bien joué, mais immédiatement oublié, Raposa faisant le choix de remplacer la sincérité par une pseudo aura mystérieuse que l'on a pas vraiment envie d'éclaircir. Et de se dire qu'au final les mecs qui font du glam rock n'ont peut-être pas le monopole du privilège de la forme sur le fond.

Concert organisé par Komakino à Stimultania, qui font bien les choses.