mardi 1 juin 2010

Trois disques.


Suckers, vite avant que tout le monde m'en dégoute (c'est pour bientôt) . Groupe de Brooklyn, le disque s'appelle Wild Smile. Ça sonne comme rien, ou plutôt comme pleins d'autres trucs en vrac, et pourtant c'est familier comme les bons disques savent l'être. Le chanteur arrive à canaliser les esprits du mec de Arcade Fire (je sais pas si vous avez écouté les deux morceaux sur leur site, mais bon, RIP) de celui de the National, de celui de TV on the Radio, de l'un des deux de Wolf Parade, de David Byrne et de Prince en mode falsetto. Tout seul. Et ce qui est remarquable au final c'est que malgré la liste ci dessus -qui pourrait faire tourner de l'œil le plus marin d'entre nous- ils arrivent à se créer une trajectoire qui leur est propre et, pourquoi pas, à sortir un des très, très rares bons "albums" (format phonographique, XXe siècle) de 2010.

Menomena, ensuite, qui avec Mines, leur quatrième disque si-je-ne-m'abuse, arrivent super bien à continuer là où Pinback piétinent depuis quelques temps déjà (avec pas mal de classe quand même) et à enchainer des super morceaux, dont l'incroyable "Tithe", pour n'en citer qu'un, sachant qu'il y en a d'autres, qui joue avec les vides que les musiciens laissent entre eux, sorte de machine rythmique qui bougerait exactement comme quelque chose de plus organique qu'une machine, avançant inlassablement, accumulant sous ses vérins la terre des expériences passées.

Pour finir, mon chouchou du moment est américain (si!) et officie sous le nom de Wild Nothing. Le disque s'appelle Gemini et c'est sorti sur Captured Tracks, label New-Yorkais du mec de Blank Dogs, dont le très chouette "Under and Under" (2009) s'est fait une confortable place entre mes oreilles. Et donc, Wild Nothing ça sonne beaucoup comme des groupes anglais des années 80 tels que the Cure ou the Smiths, avec des lignes de basses incroyables ("Summer Holiday") et des paroles à tomber par terre ("you've got some charm i must admit/ don't let me wreck myself again"). C'est bourré de mélodies qui se chevauchent pour créer de petites merveilles de chansons d'un romantisme presque désuet, émouvantes, douces, chaudes et amères, comme le début de l'été.

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